The United Nations Office for Project Services (UNOPS)
Soutenir le relèvement à la suite d’une catastrophe naturelle au Zimbabwe
En mars 2019, des vents violents et des pluies torrentielles ont balayé le sud-est de l’Afrique. Détruisant tout sur son passage, le cyclone Idai n’a laissé que des ruines derrière lui.
Des vies anéanties, des moyens de subsistance ruinés et des infrastructures démolies.
Par sa violence, Idai fait partie des cyclones les plus meurtriers de l’histoire en Afrique, tuant au total plus de 1000 personnes au Malawi, au Mozambique et au Zimbabwe.
Découvrez notre rapport de développement durable de 2020.
Dans l’est du Zimbabwe, des crues soudaines et des glissements de terrain ont endommagé ou détruit des infrastructures essentielles, notamment des écoles et des hôpitaux, mais également des terres agricoles et des habitations. Le coût des dégâts a dépassé les 600 millions de dollars. Plus de 50 000 foyers ont été détruits, ce qui a bouleversé directement le quotidien de 270 000 personnes et forcé le déplacement de 60 000 d’entre elles. Le cyclone a également privé des communautés entières d’accès à des services de base.
Le projet de relèvement à la suite du cyclone Idai au Zimbabwe, financé à hauteur de 72 millions de dollars par l’Association internationale de développement de la Banque mondiale, a été lancé afin d’aider les communautés à surmonter les conséquences immédiates du cyclone ainsi qu’à poser les fondations d’un relèvement régional et d’une résilience à long terme.
L’UNOPS est responsable de la gestion globale de ce projet ainsi que de ses fonds, en plus de participer à sa mise en œuvre. Le le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF), le Fonds des Nations Unies pour la population, l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO), l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) le Programme alimentaire mondial (PAM) et l’UNOPS unissent leurs forces pour répondre aux besoins en matière de sécurité alimentaire, de moyens de subsistance, de santé, d’éducation, d’eau et d’assainissement.
L’aide est destinée à neuf districts directement frappés par le cyclone : Chimanimani et Chipinge (les deux zones les plus durement touchées), Bikita, Buhera, Chikomba, Gutu, Mutasa, ainsi que les districts rural et urbain de Mutare.
Ce projet d’une durée de quatre ans va contribuer à revitaliser les services de santé de base ainsi qu’à sensibiliser les communautés à des questions de santé comme le paludisme, la diarrhée et la malnutrition. Le personnel de santé communautaire bénéficie d’une formation intensive sur la collecte et le traitement d’informations sanitaires essentielles ainsi que sur les services de base en matière de santé maternelle, néonatale et infantile. Des équipes médicales mobiles sont également constituées afin d’aller fournir des soins dans différents villages.
« J’ai des maux d’estomac et des vertiges. On m’a soignée gratuitement dans la clinique mobile », indique Betty Mukumba, habitante du village de Mariseta, dans le district de Chipinge.
Avant, c’était vraiment difficile. Si vous tombiez malade, il fallait aller jusqu’à la clinique Gwenzi, et payer le trajet en plus des traitements. »
Le cyclone a également rendu difficile et même parfois impossible l’accès à des services visant à lutter contre la violence sexiste. Des partenaires de mise en œuvre ont donc fourni des services d’aide aux victimes, en plus de sensibiliser les communautés sur le thème de la violence sexiste.
En 2020, pendant que la COVID-19 se propageait dans le monde entier, plusieurs organisations participant à la mise en œuvre du projet ont réaffecté une partie de leurs fonds à la lutte contre la pandémie au Zimbabwe. Ces fonds ont notamment servi à former le personnel de centres de santé communautaires afin d’assurer le dépistage, le traçage et le suivi des cas de la COVID-19, à réhabiliter une unité d’isolement dans un hôpital soutenu par une institution religieuse, à fournir des équipements de protection individuelle aux travailleurs et travailleuses de santé de milieux ruraux ainsi qu’à faciliter l’accès à une eau salubre pour le lavage des mains.
Les risques sanitaires liés à la COVID-19 ainsi que des données relatives aux mouvements, aux besoins et aux vulnérabilités des personnes déplacées font également l’objet d’un suivi. Ces informations sont prises en considération en vue de la mise en œuvre des activités du projet de relèvement.
Dans le district de Chimanimani, certaines des écoles les plus endommagées seront restaurées et rééquipées afin d’offrir aux élèves un environnement sûr favorable à l’apprentissage. Le projet prévoit également la réhabilitation d’autres infrastructures communautaires essentielles, notamment des systèmes d’alimentation en eau et d’assainissement, des routes et des réseaux d’irrigation.
« Après le passage du cyclone Idai, nous n’avions plus rien », souligne Fatima Mutsiya, qui possède une parcelle agricole irriguée grâce à un barrage endommagé par le cyclone dans le district de Chipinge.
« Nous n’avions plus les moyens d’envoyer nos enfants à l’école, ni même de les nourrir », ajoute Fatima. « La réhabilitation du barrage a permis de rétablir nos moyens de subsistance, et cela a changé nos vies. »
Par ailleurs, le projet facilite des transferts monétaires et la distribution de vivres afin de lutter contre l’insécurité alimentaire dans les foyers vulnérables, tandis que la restauration des cultures, la prestation de services vétérinaires et la distribution d’aliments pour le bétail participent à la réhabilitation des moyens de subsistance.