The United Nations Office for Project Services (UNOPS)
Poser les fondations de l’espoir et de la prospérité
Le conflit armé au Tigré, dans le nord de l’Éthiopie, a perturbé des vies et détérioré l’accès à des services vitaux, notamment de santé, d’éducation, de sécurité alimentaire et d’approvisionnement en eau potable.
- Photos : © UNOPS
Le conflit au Tigré a causé des pertes en vies humaines, des déplacements de population et la destruction des infrastructures sociales et économiques, en plus d’exacerber les problèmes de violence fondée sur le genre.
Les familles du Tigré ont perdu toute forme de stabilité. L’accès à des articles essentiels tels que la nourriture, l’eau et le logement est devenu incertain.
Pour soutenir le relèvement et la réhabilitation de la région, le gouvernement éthiopien et la Banque mondiale ont collaboré avec l’UNOPS pour mettre en œuvre des projets d’une valeur totale de 49 millions de dollars visant à améliorer les conditions de vie des communautés du Tigré.
L’UNOPS a travaillé main dans la main avec les ministères fédéraux, les autorités régionales, les communautés locales ainsi que d’autres organismes des Nations Unies tels que le Fonds des Nations Unies pour l’enfance et le Fonds des Nations Unies pour la population afin de contribuer à rétablir l’accès aux services de base.
Éducation
Rétablir les possibilités d’éducation
Pendant le conflit, les écoles ont été fermées et les salles de classe considérablement endommagées, perturbant gravement l’éducation de milliers d’enfants et mettant leur avenir en jeu. Dans le cadre d’un projet de soutien aux interventions, au relèvement et à la résilience au sein de communautés éthiopiennes touchées par le conflit, 40 écoles primaires ont été réhabilitées et reconstruites.
« Notre école a été anéantie par le conflit. Nous avons perdu les salles de classe, les bureaux et les tableaux », explique Gebremikael Khishen, enseignant et directeur de l’école primaire de Koraro, dans le woreda de Hawzen.
Pour que l’école puisse rouvrir ses portes et offrir aux élèves un environnement d’apprentissage adéquat, l’UNOPS a réparé les dégâts causés à l’établissement, acheté et livré du matériel de classe, et mis en place des installations d’approvisionnement en eau, d’assainissement et d’hygiène. Des allocations ont également été versées aux membres du personnel enseignant pour assurer la poursuite des cours.
Grâce à ce soutien, nos élèves ont envie d’apprendre et sont heureuses et heureux de venir à l’école. »
Santé
Améliorer l’accès aux services de santé
Les établissements de santé ont été endommagés ou pillés pendant le conflit, privant de nombreuses personnes d’accès à des soins vitaux. Dans le cadre de ce même projet, 32 postes et centres de santé ont été réhabilités, leur permettant à nouveau de fournir des services de santé aux communautés.
Au centre de santé de Koraro, la plupart des unités ont été complètement détruites ou fortement endommagées, y compris la salle d’accouchement, ce qui a obligé le centre de santé à combiner la salle d’accouchement avec un autre service.
« Au plus fort du conflit, environ 80 pour cent de notre centre de santé n’était pas fonctionnel », explique Merhawit Gebrehiwot, directrice du centre de santé de Koraro.
Maintenant, les unités du centre de santé ont été entièrement restaurées.
La communauté a recommencé à visiter notre centre de santé pour obtenir des soins, car les personnes sont maintenant satisfaites et ont l’assurance que le centre est en bon état pour fournir des services. »


Sécurité alimentaire
Soutenir la production alimentaire
Outre le conflit, une infestation de criquets dans la région a également nui à la production agricole. Les agriculteurs et agricultrices, qui dépendaient autrefois de la terre pour leurs moyens de subsistance, sont aujourd’hui aux prises avec la destruction des cultures et l’épuisement des ressources, aggravant l’insécurité alimentaire dans la région.
« Ma famille de cinq personnes compte sur l’agriculture comme source de revenus », explique Abrha Tesfay.
Afin d’aider des personnes comme Abrha et d’améliorer l’accès à la nourriture, l’UNOPS a mis en œuvre un volet d’un projet d’urgence visant à soutenir les efforts gouvernementaux de gestion de l’infestation acridienne.
Afin de soutenir la réhabilitation des systèmes de production alimentaire et des moyens de subsistance endommagés ou détruits par des nuées de criquets, l’UNOPS a acheté pour le compte du gouvernement une variété de semences et différents types d’engrais, en plus d’organiser des formations de renforcement des capacités dans les domaines de la conservation des sols et de l’eau ainsi que des énergies durables, au bénéfice de plus de 64 000 foyers. Le projet a ainsi soutenu les efforts visant à rétablir la production agricole dans 28 woredas du Tigré.
Environnement
Protéger l’environnement
Afin de créer des moyens de subsistance et d’améliorer la gestion environnementale pour les communautés d’accueil et les personnes déplacées au Tigré, l’UNOPS a également appuyé la phase II d’un projet visant à remédier aux conséquences des déplacements et à favoriser le développement.
Dans le cadre de ce projet, l’UNOPS a participé à des activités de gestion et de restauration de près de 300 hectares de terres, notamment la construction d’infrastructures de conservation des sols et de l’eau.
Plus de 6500 membres des communautés locales, dont plus de 40 pour cent étaient des femmes et 50 pour cent des jeunes, ont effectué un travail rémunéré dans le cadre d’activités de conservation, améliorant ainsi les moyens de subsistance dans la région.
« À l’avenir, nous renforcerons la structure de conservation des sols et de l’eau déjà en place avec des plantations biologiques, et nous soutiendrons les communautés en les amenant à participer à la plantation de parcelles boisées, à des activités d’apiculture et à d’autres activités soutenant leurs moyens de subsistance », explique Abreha Gebreyohannes, expert en gestion des ressources naturelles. « Ces activités bénéficieront aux jeunes agriculteurs et agricultrices non propriétaires et aideront à sortir les personnes de la pauvreté. »
En mettant l’accent sur la gestion environnementale, le projet contribue à favoriser un développement durable au sein des communautés d’accueil et pour les personnes déplacées au Tigré.