The United Nations Office for Project Services (UNOPS)
Un nouveau rapport étudie le rôle des infrastructures dans la réalisation des objectifs mondiaux
Le rapport, publié par The Economist Intelligence Unit, propose une nouvelle vision du rôle que jouent les infrastructures dans le développement durable à long terme.
Intitulé Le rôle essentiel des infrastructures pour la réalisation des Objectifs de développement durable, le rapport souligne l’importance des infrastructures pour accroître la durabilité et la prospérité à long terme, et analyse leur rôle actuel et futur dans la réalisation du Programme de développement durable à l’horizon 2030. Le rapport conclut que de nouvelles approches de planification et de mise en œuvre sont nécessaires pour garantir que la construction d'infrastructures contribue à cet objectif.
« Notre étude démontre que des infrastructures durables ne peuvent voir le jour que si les trois piliers (économique, environnemental et social) sont envisagés ensemble », explique Martin Koehring, rédacteur en chef de The Economist Intelligence Unit.
« Il faut considérer [les infrastructures] comme les parties d’un système qui englobe toute une série d’installations permettant de fournir des services essentiels à la société », ajoute-t-il.
Rédigé par The Economist Intelligence Unit avec le soutien de l’UNOPS, l’essai indépendant inclut des contributions de spécialistes de secteurs liés aux infrastructures, notamment des membres de la Banque mondiale, du ministère britannique du Développement international (DFID), de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), de l’Université d’Oxford, de la Société financière internationale, de l’entreprise Arup et de la Banque interaméricaine de développement.
Pour atteindre les ambitieux Objectifs de développement durable, il est essentiel d’envisager les infrastructures comme la base du développement durable à long terme. Les conclusions de cet essai sont certainement une étape importante de ce processus. »
Selon l’essai, des projets d’infrastructures correctement planifiés et mis en œuvre peuvent entraîner des retombées économiques, environnementales et sociales à long terme. Cependant, des défis majeurs doivent être relevés pour que les pays puissent générer ces bénéfices tout en répondant à la demande d’infrastructures croissante. Les obstacles mentionnés sont notamment des faiblesses potentielles en matière de gouvernance et de normes de qualité, l’inefficacité de la planification et de l’élaboration de politiques publiques, ainsi que d’importants déficits de financement.
Le rapport affirme que la coopération aux étapes de planification, de conception, de construction et de gestion des infrastructures est essentielle pour répondre aux besoins futurs de la société et tirer parti des avantages qu’offrent des infrastructures durables et résilientes. Parmi ces avantages figurent la promotion du développement économique et des possibilités d’emploi, l’atténuation des effets des changements climatiques, ainsi que l’amélioration de l’accès aux services de santé, d’éducation et d’assainissement.
Marianne Fay, économiste en chef pour le changement climatique à la Banque mondiale, explique dans l’essai : « Nous examinons les infrastructures principalement du point de vue de la prestation de services aux communautés. C’est l’objectif final et nous espérons pouvoir y parvenir d’une façon qui sera résiliente et durable du point de vue des dimensions économique, environnementale et sociale. »
Les conclusions de cet essai font écho à celles d’un rapport publié par l’UNOPS et le Consortium de recherche sur la transition des infrastructures (Infrastructure Transitions Research Consortium) dirigé par l’Université d’Oxford, selon lequel les infrastructures en réseau, liées à la gestion des déchets, à l’alimentation en électricité et en eau, aux communications numériques et aux transports, influencent 72 pour cent des cibles des Objectifs de développement durable.