The United Nations Office for Project Services (UNOPS)
Les infrastructures : la fondation des Objectifs de développement durable
Selon un nouveau rapport publié aujourd’hui par l’UNOPS et le Consortium de recherche sur la transition des infrastructures (Infrastructure Transitions Research Consortium), dirigé par l’Université d’Oxford, des politiques efficaces et des investissements judicieux en matière d’infrastructures sont essentiels à la réalisation des Objectifs de développement durable.
Le rapport, qui confirme l’importance des infrastructures pour le développement durable, est l’aboutissement d’une recherche approfondie sur l’influence des infrastructures « en réseau » (infrastructures liées à la gestion des déchets, à l’alimentation en électricité et en eau, aux communications numériques et aux transports) et des infrastructures « non construites en réseau » (bâtiments) sur les 17 Objectifs de développement durable. Il souligne la nécessité de concevoir les infrastructures comme un « système intégré de systèmes ». En effet, l’interdépendance entre les secteurs exige que nous cessions de développer les infrastructures de manière isolée.
Le rapport s’articule autour de projets concrets mis en œuvre par l’UNOPS partout dans le monde et révèle que les projets d’infrastructures peuvent avoir de nombreux effets sur plusieurs Objectifs de développement durable et sur la réalisation de 92 pour cent de leurs cibles. D’après ce rapport, les infrastructures en réseau influencent 72 pour cent des cibles des Objectifs de développement durable, tandis que ce nombre s’élève à 81 pour cent pour les infrastructures qui ne sont pas construites en réseau. Ces conclusions réaffirment le rôle crucial des infrastructures dans la réalisation des Objectifs de développement durable.
« Les infrastructures soutiennent chacun des Objectifs de développement durable. Elles jouent un rôle crucial dans la société, car elles peuvent influencer à très long terme le développement, de façon positive comme négative. C’est pour cette raison qu’il est essentiel de comprendre l’influence des systèmes d’infrastructures sur les Objectifs de développement durable », affirme Grete Faremo, Directrice exécutive de l’UNOPS.
« Nous sommes ravis de publier ce rapport avec le consortium de recherche sur les infrastructures de l’Université d’Oxford, et de réaffirmer par la même occasion notre engagement à améliorer la qualité de vie des communautés et à aider les pays à instaurer la paix et parvenir à un développement durable. »
La publication du rapport coïncide avec l’édition 2018 du congrès mondial sur l’ingénierie de l’Institution des ingénieurs civils, qui débute aujourd’hui à Londres.
Nick O’Regan, directeur du Groupe des infrastructures et de la gestion de projet de l’UNOPS, présentera le rapport lors de l’événement. Il abordera l’influence que la croissance démographique rapide, l’urbanisation, les changements climatiques et les défis associés au financement du développement ont sur la réalisation des Objectifs de développement durable.
Nos enfants et ceux de nos bénéficiaires ont des attentes immenses pour leur avenir. Créer un environnement résilient, durable et équitable est notre responsabilité à tous, et le domaine des infrastructures peut nous permettre d’y parvenir ou, au contraire, nous en empêcher. »
« En collaboration avec nos partenaires du consortium de recherche, nous nous sommes concentrés sur les Objectifs de développement durable en tant que cadre commun afin de comprendre comment nous pouvons contribuer au développement durable. Cela aidera les gouvernements et leurs partenaires de développement à prendre des décisions éclairées malgré les incertitudes », souligne-t-il.
« Au début, nos recherches s’articulaient autour d’une perspective de durabilité, et en particulier autour du rôle crucial que les infrastructures jouent sur l’adaptation aux changements climatiques et sur leur atténuation. Mais notre travail a fini par attirer de plus en plus l’attention des ministères des finances et des cabinets d’infrastructures, qui se concentrent généralement sur le rôle des infrastructures en terme de croissance économique et de productivité », précise Jim W. Hall, professeur sur le climat et les risques environnementaux à l’Université d’Oxford.
« Les infrastructures peuvent en quelque sorte être un “cheval de Troie” qui fait entrer la durabilité dans le champ des priorités économiques de la plupart des gouvernements. »
« La coopération entre le consortium de recherche sur les infrastructures et l’UNOPS a été très productive. L’UNOPS nous a présenté de nouveaux défis provenant d’endroits très variés dans le monde et nous a offert la possibilité d’apporter, grâce à notre travail, des changements concrets sur le terrain. C’est ce qui motive mon équipe, et ce rapport est un nouveau pas important sur cette voie. »
À propos du Consortium de recherche sur la transition des infrastructures
Sept universités et plus de 50 partenaires du domaine des infrastructures coopèrent dans le cadre du Consortium de recherche sur la transition des infrastructures. Le consortium s’intéresse aux infrastructures ainsi qu’à leurs interdépendances dans les domaines de l’énergie, des communications numériques, de la gestion des déchets solides, des transports, du traitement des eaux usées, de l’approvisionnement en eau et de la gouvernance.
Le consortium a notamment mis au point le premier outil de modélisation des systèmes d’infrastructures nationales (NISMOD), utilisé pour l’élaboration de stratégies d’investissement à long terme. Son programme de travail actuel (une méthodologie d’analyse de données des systèmes d’infrastructures à différentes échelles qui répond à l’acronyme MISTRAL) se base sur l’outil NISMOD pour faciliter l’analyse intégrée de données et la prise de décision en matière d’infrastructures tant aux niveaux local, national, et international.