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La santé et le bien-être de tous et toutes nécessitent des infrastructures inclusives

Alors que des responsables de la santé se réunissent à Berlin à l’occasion du Sommet mondial de la santé de 2024, l’UNOPS publie de nouvelles lignes directrices pour le développement d’infrastructures sanitaires inclusives, en collaboration avec Arup, WaterAid et la Banque africaine de développement.

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Selon des estimations, jusqu’à 371 milliards de dollars par an seront nécessaires pour atteindre les cibles de l’Objectif de développement durable 3 – permettre à tous et toutes de vivre en bonne santé et promouvoir le bien-être à tout âge – d’ici à 2030.

Publication
Lignes directrices pour le développement d’infrastructures sanitaires inclusives

Les besoins en matière d’infrastructures et d’équipements de santé sont des enjeux majeurs à aborder, avec notamment la nécessité de construire près de 415 000 établissements de santé dans les pays à revenu faible ou intermédiaire.

À l’échelle mondiale, les soins d’environ un milliard de personnes sont fournis par des établissements ne possédant pas d’installations adéquates d’assainissement, de gestion des déchets ou d’alimentation en électricité, ce qui souligne l’urgence d’améliorer les infrastructures sanitaires.

« Un établissement de santé qui ne possède pas d’installations d’alimentation en eau, d’assainissement et d’hygiène constitue un danger pour son personnel, notamment le personnel soignant, et le public, et peut être à l’origine de plusieurs millions d’infections nosocomiales chaque année », déclare Amaka Godfrey, directrice générale des programmes internationaux au sein de WaterAid.

Il est primordial d’accélérer le développement des infrastructures pour relever les défis mondiaux, mais nous devons veiller à ne laisser personne pour compte. »

Steven Crosskey - directeur par intérim du Groupe des infrastructures et de la gestion de projet de l’UNOPS

Ces lignes directrices fournissent des orientations aux gouvernements, aux spécialistes des infrastructures et à d’autres parties prenantes sur la mise en œuvre concrète d’approches inclusives pour le développement d’infrastructures sanitaires. Comptant sur des contributions de l’Organisation mondiale de la Santé et de Cities Alliance, elles visent à permettre des progrès significatifs dans la réalisation de l’Objectif de développement durable 3. La publication aborde des inégalités d’accès aux soins de santé résultant de l’absence d’infrastructures adéquates, notamment les inégalités mises en évidence et accentuées par la pandémie de la COVID-19.

« Mettre en place des infrastructures sanitaires inclusives, en particulier dans des contextes de fragilité et d’instabilité, permet non seulement de répondre à des besoins de santé urgents, mais peut également être un outil puissant en faveur de la consolidation de la paix, de la résilience et de la cohésion sociale », affirme Louise Leech, cheffe du bureau de liaison de l’UNOPS à Genève et conseillère en santé.

Les lignes directrices montrent que le développement d’infrastructures sanitaires inclusives passera nécessairement par la mise en œuvre d’une approche participative et intégrée qui ne laisse personne pour compte, et présentent des approches pour répondre aux défis que doivent relever les spécialistes des infrastructures sanitaires.

Inégalités entre les genres dans le secteur de la santé

Les femmes représentent 70 pour cent du personnel soignant, mais n’occupent que 25 pour cent des postes de direction. Ce déséquilibre a une incidence sur les décisions prises et les enjeux définis comme prioritaires, y compris en ce qui concerne les infrastructures sanitaires.

« Ces lignes directrices fournissent des solutions pratiques à des défis majeurs en matière d’infrastructures qui peuvent entraver la prestation de services de santé de qualité, sûrs et inclusifs. Nous devons absolument nous assurer que nous concevons et construisons des établissements de santé répondant véritablement aux besoins de chaque personne afin de favoriser la santé et le bien-être », précise Steven Crosskey, directeur par intérim du Groupe des infrastructures et de la gestion de projet de l’UNOPS.

S’appuyant sur des études de cas concernant le Brésil, le Malawi, l’Ouganda, le Rwanda, la Somalie et la Zambie, les lignes directrices fournissent les recommandations suivantes :

« Au cours des prochaines décennies, il faudra développer des infrastructures sanitaires inclusives à grande échelle, en particulier dans les zones les plus défavorisées. Ces lignes directrices sont essentielles, car elles permettent de créer des actifs en préservant le confort, le bien-être et l’intimité de toutes les personnes qui les utiliseront, des patientes et patients au personnel de santé et d’entretien », déclare Bill Scrantom, responsable mondial des activités dans le secteur de la santé chez Arup.

« C’est une fierté pour nous d’avoir collaboré à cette importante publication avec des acteurs majeurs de la santé mondiale tels que l’UNOPS, l’Organisation mondiale de la Santé, WaterAid et la Banque africaine de développement », ajoute Bill Scrantom.

« Des infrastructures inclusives d’alimentation en eau, d’assainissement et d’hygiène sont indispensables pour fournir des soins de santé sûrs, dignes et de qualité à tous et toutes et sont au centre du travail de WaterAid. Notre organisation est fière de publier ces lignes directrices avec l’UNOPS et ses partenaires », ajoute Amaka Godfrey.

Cette publication est la dernière d’une série de quatre publications fournissant des orientations pour le développement d’infrastructures inclusives dans les secteurs de l’énergie, des transports ainsi que de l’alimentation en eau, l’assainissement et l’hygiène.


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