The United Nations Office for Project Services (UNOPS)

COP26 : le rôle des infrastructures résilientes dans l’action pour le climat

Au New York Times Climate Hub, Mme Faremo participe à une table ronde en compagnie d’Akinwumi Adesina, de Julia Gillard et de Mari Elka Pangestu.

En marge de la 26e Conférence des Nations Unies sur les changements climatiques (COP26), à Glasgow, l’UNOPS a organisé une table ronde de haut niveau au New York Times Climate Hub.

La séance, qui avait pour thème « Crise climatique : quel rôle pour les infrastructures ? », a réuni des leaders et spécialistes des quatre coins du monde. Les discussions, animées par Thomas Friedman, triple lauréat du prix Pulitzer et éditorialiste pour The New York Times, ont porté principalement sur l’importance de transformer nos manières de penser, de planifier et d’agir pour que les infrastructures de demain favorisent l’égalité et la résilience.

« Lorsque l’on recherche des solutions, il ne faut pas regarder en arrière. Il faut prendre les mesures adéquates pour aller de l’avant », a déclaré la Directrice exécutive de l’UNOPS, Grete Faremo. Mme Faremo a attiré l’attention sur les conclusions frappantes d’un nouveau rapport qui montre que les infrastructures sont à l’origine de 79 pour cent des émissions mondiales de gaz à effet de serre et représentent 88 pour cent des coûts d’adaptation.

Notre capacité à parvenir à la neutralité carbone dépend de la manière dont nous investissons [dans les infrastructures]. Il est indispensable de travailler différemment, d’adopter une planification intégrée et d’avoir une conception adéquate dès le départ. »

Grete Faremo - Directrice exécutive de l’UNOPS

Aux côtés de Grete Faremo se trouvaient Akinwumi Adesina, président de la Banque africaine de développement, Julia Gillard, ancienne première ministre de l’Australie et présidente du Wellcome Trust, et Mari Elka Pangestu, directrice générale pour les politiques de développement et les partenariats de la Banque mondiale. Des responsables politiques, des spécialistes des infrastructures et du climat et des membres de pouvoirs décisionnels ont participé à cet événement, dont l’accès était réservé aux personnes invitées. Le débat a également été enrichi par l’intervention de membres du public. 

S’exprimant à propos des défis soulevés par les changements climatiques dans le monde, M. Adesina a mis en exergue l’écart considérable de développement entre les pays. En effet, la priorité reste pour beaucoup la mise en œuvre de systèmes simples pour faciliter l’accès aux services essentiels, fortement menacé par les changements climatiques. 

 

« En Afrique, les pertes sont considérables. À l’heure actuelle, entre 7 et 15 milliards [de dollars] s’évaporent chaque année à cause des changements climatiques. Si nous ne nous adaptons pas, ce montant atteindra environ 50 milliards [de dollars] en 2040 », a souligné M. Adesina. 

S’appuyant sur les observations du président de la Banque africaine de développement, Mme Gillard a ajouté : « Notre monde est trop complexe pour que nous privilégiions l’une ou l’autre stratégie. Partout dans le monde, les communautés ont été profondément ébranlées par la pandémie […] Je pense que l’une des réactions a été généralement de s’appuyer sur la science. 

« Pour faire le lien avec le climat, je dirais qu’il est essentiel de nous servir encore une fois de la science et de reconnaître la nécessité […] de changer la donne en empruntant toutes les voies possibles, au vu de l’ampleur du problème », a-t-elle précisé.

Mme Pangestu s’est montrée du même avis. « Il n’est pas question de faire un choix entre adaptation, résilience ou atténuation. Nous devons faire tout cela à la fois, car tout est lié […] Nous devons réaliser les bons investissements, dans les secteurs les plus efficaces », a-t-elle expliqué. 

M. Adesina a clos la séance en rappelant que « les êtres humains sont capables de marcher car ils sont dotés d’une colonne vertébrale. Les infrastructures jouent le même rôle. De bonnes infrastructures font rouler l’économie. Des infrastructures vertes de meilleure qualité sont encore bien plus utiles. 

« Nous devons investir beaucoup plus dans les infrastructures », a-t-il conclu. 

Organisée par l’UNOPS en partenariat avec The New York Times, cette table ronde faisait partie d’un ensemble d’activités et d’événements auxquels l’UNOPS participe dans le cadre de la COP26. Plus d’informations seront publiées dans les jours à venir.

Visionner la vidéo de l’événement.


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