Il y a 25 ans, des dizaines de milliers d’activistes et de délégataires se sont réunis dans la capitale chinoise pour créer la Déclaration et le Programme d’action de Beijing, une ambitieuse une feuille de route pour l’autonomisation des femmes et des filles partout dans le monde. Alors que de nombreux pays ont depuis fait des progrès modestes et durement acquis en faveur de la réalisation de ce programme, nous devons reconnaître les effets dommageables de la crise actuelle. 

La pandémie de la COVID-19 n’a pas les mêmes conséquences pour les femmes que pour les hommes, exacerbant les inégalités entre les genres. De récentes études estiment que dès l’année prochaine, 47 millions de femmes passeront en dessous du seuil de pauvreté en raison de la crise. Cela signifie que plus de 400 millions de femmes et de filles vivront alors avec moins de 1,90 dollar par jour. 

La pression exercée par la pandémie sur les systèmes de santé limite en outre l’accès à des services essentiels de santé sexuelle et reproductrice. Davantage de femmes perdent leurs moyens de subsistance, souvent déjà précaires, des suites des conséquences économiques de la crise. Sans compter que les cas de violence envers les femmes et les filles ont augmenté depuis le début de l’épidémie. 

La COVID-19 a mis en évidence la fragilité de nos progrès vers l’égalité entre les genres. Il faut sonner l’alarme. Si nous ne redoublons pas d’efforts et agissons avec audace, non seulement les modestes gains des 25 dernières années vont régresser dangereusement, mais la situation va également empirer pour les femmes et les filles. 

Aujourd’hui, un quart de siècle après la quatrième Conférence mondiale sur les femmes, l’UNOPS est prêt à soutenir les pays dans la réalisation des objectifs du Programme d’action de Beijing, afin de bâtir ensemble un avenir où les femmes et les filles peuvent participer sur un pied d’égalité aux affaires sociales et peuvent mener une vie exempte de menaces et de violences.