The United Nations Office for Project Services (UNOPS)
Accord pour un nouveau projet de 150 millions de dollars consacré aux villes touchées par le conflit au Yémen
La Banque mondiale et l’UNOPS viennent de signer un accord prévoyant la mise en œuvre d’un nouveau projet d’une valeur de 150 millions de dollars visant à rétablir des services essentiels dans certaines des villes les plus durement touchées par le conflit en cours au Yémen.
Financé par une subvention de l’Association internationale de développement, le fonds de la Banque mondiale pour les pays les plus pauvres, ce nouveau projet visera notamment à résoudre des problèmes liés à la collecte des déchets et au traitement des eaux usées, qui contribuent directement à l’épidémie de choléra actuelle. Il répondra en outre aux besoins d’accès à l’électricité pour les services essentiels et aux besoins urgents de réhabilitation de routes afin de faciliter les déplacements.
Asad Alam, directeur du Groupe de la Banque mondiale pour le Yémen, l’Égypte et Djibouti, Grete Faremo, Secrétaire générale adjointe des Nations Unies et Directrice exécutive de l’UNOPS, et Bana Kaloti, directrice du bureau régional de l’UNOPS pour le Moyen-Orient, ont participé à la cérémonie de signature de l’accord pour le projet de réhabilitation d’urgence des services en milieu urbain au Yémen.
L’UNOPS va mettre en œuvre ce projet en partenariat avec trois entités yéménites établies de longue date qui ont poursuivi leurs activités en dépit du conflit : le Public Works Project, le Road Maintenance Fund et la Urban Water Project Management Unit. Le partenariat avec ces entités permettra de préserver et renforcer les capacités locales de prestation de services.
Ce projet vise à venir en aide à 1,4 million de Yéménites, dont la moitié de femmes, par l’entremise de la réhabilitation d’urgence de services dans 19 villes : Aden, Al-Dhale’e, Al-Hodeida, Al-Mukalla, Amran, Bajil, Bayhan, Bayt Al-Faqih, Dhamar, Ibb, Lahj, Rida, Saadah, Sana’a, Say’oun, Shihr, Taiz, Yarim et Zinjibar.
« Grâce à ce projet, nous commençons à rétablir l’accès à l’eau et à l’électricité ainsi qu’à réhabiliter des routes et des services municipaux en milieu urbain », explique Asad Alam, directeur du Groupe de la Banque mondiale pour le Yémen, l’Égypte et Djibouti. « À terme, nous allons améliorer la qualité de vie de plus de 1,4 million de Yéménites. »
« C’est un privilège de pouvoir aider la population yéménite grâce à ce projet. Le rétablissement de services essentiels est l’une des spécialités de l’UNOPS, particulièrement dans des pays touchés par des conflits. Nous mettrons tout en œuvre pour aider les parties prenantes à faire de ce projet une réussite, en nous appuyant sur notre expertise ainsi que celles de la Banque mondiale et de nos partenaires locaux », précise Grete Faremo, Secrétaire générale adjointe des Nations Unies et Directrice exécutive de l’UNOPS.
Le projet a pour objectifs de rétablir l’accès de 600 000 Yéménites à des services d’approvisionnement en eau et d’assainissement, de réhabiliter 400 kilomètres de voies urbaines, de rétablir une production énergétique équivalente à 60 000 mégawattheures et de créer 1,5 million de jours de travail pour des personnes qualifiées et non qualifiées. Les décisions concernant les besoins les plus urgents auxquels le projet va répondre seront prises en collaboration avec les communautés, et leurs membres, en particulier les femmes, prendront part à la définition des sous-projets prioritaires. Par ailleurs, toutes les informations essentielles relatives au projet seront rendues publiques afin de promouvoir la transparence.
« L’UNOPS est fier de collaborer avec la Banque mondiale dans le cadre de ce projet, qui est d’une importance capitale pour la population yéménite. C’est la première fois qu’un projet adopte une approche intégrée pour proposer des solutions concrètes aux problèmes complexes que connaît le Yémen », souligne Bana Kaloti, directrice du bureau régional de l’UNOPS pour le Moyen-Orient.